mardi 14 mai 2013

A Bali, il fait beau !

A  8° au sud de l'équateur, la température y est constante toute l'année, avec 70 à 75% d'humidité dans l'air :
  • le jour : entre 28 et 35°,
  • la nuit : entre 20 et 25°,
2 saisons se succèdent :
  • humide : de novembre à mars, avec des averses tropicales plus ou moins longues (précipitations mensuelles de 150 à 300 mm), mais régulières (il pleut tous les jours).
  • sèche : d'avril à octobre.
Voilà à quoi pourrait ressembler la carte météo des 6 prochains mois :




























Demain, le soleil se lèvera à Kukuh (district de Tabanan) à 6h26, et se couchera à 18h04, et nous fêterons les Ketut... mais nous reviendrons dans un autre article sur les prénoms... Il y a beaucoup à dire.



vendredi 3 mai 2013

Une enclave hindouiste.

Les Balinais sont un peuple très croyant. 


1. un (tout petit) peu d'histoire pour nous situer... (et tenter de faire simple !).

Peu de choses sont connues sur Bali avant le IXème siècle, faute d'écrits.
A cette époque, une multitude de royaumes se partageait l'archipel indonésien, dont la religion est l'hindouisme (photo ci-dessous). 
Prambanan : site datant du IXème siècle regroupant 240 temples hindouistes à Jogjakarta (Java centre).































Bali développait déjà les traditions religieuses et culturelles qu'on lui connaît aujourd'hui.
Ses relations avec l'île voisine de Java (séparée par un détroit de 3 km de large) furent souvent difficiles.

Quelques dates :

  • XIème siècle : l'influence de Java sur Bali s'accroit. Certains mémoriaux taillés dans la pierre (Temple Gunung Kawi ci-dessous) inspirés de l'architecture javanaise en témoignent.

Gunung Kawi, près d'Ubud (Tampaksiring).



























Bali demeura semi-indépendante pendant les 2 siècles suivants.

  • XIIIème : conquête de Bali par la dynastie Singasari, dominant Java (1284). Mais, quelques années plus tard, une période de troubles politiques, suite à l'assassinat du roi, provoque l'effondrement du royaume javanais. Bali retrouve son autonomie.


  • XIVème : le royaume Majapahit (Java) ramène Bali dans le giron javanais (1343). Cette période est décrite comme un age de chaos et d'obscurité, où l'île était peuplée de démons et dominée par les forces du désordre.
Entrée de la grotte du Temple de Goa Gajah (XIVème), près d'Ubud



























  • XVème : à Java, l'islam se propage, les sultans se disputent, et le royaume se délite... La dynastie régnante à Bali, les Gelgel, en profite pour étendre son influence à l'Est (île voisine de Lombok), et sur Java Est. Quand la dynastie Majapahit s'effondra, de nombreux membres de l'intelligentsia (brahmanes, artistes, danseurs, musiciens, acteurs, artisans) émigrèrent à Bali. 


Au cours de cet exode, les Majapahit apportèrent leur religion, leur art, leur littérature...  
Ces nouvelles influences se sont mêlées à des croyances et des pratiques animistes balinaises déjà bien enracinées. 



2. un hindouisme balinais.

Les dieux vénérés sont les mêmes qu'en Inde (Brahma, Shiva, Vishnu), avec en plus un dieu suprême (n'existant pas en Inde) : Sanghyang Widi. 
On les prie, mais ils sont peu représentés, et peu visibles dans l'environnement quotidien.
Ganesh (le fils de Shiva à tête d'éléphant), lui, apparaît souvent : c'est un porte bonheur. 

Mais ce sont des dieux balinais qui dominent la vie quotidienne.
Les esprits du Bien vivent dans les montagnes, alors que les démons peuplent la mer. 
Enfin, des mauvais esprits hantent aussi les forêts et les plages isolées.
Les rituels ont pour but de maintenir l'équilibre entre eux.

Chaque matin, on dépose donc des offrandes sur les autels présents partout pour rendre hommage aux bons esprits. Et on en laisse ici ou là (dans la rue) pour apaiser les mauvais.

Offrande : un baton d'encens à faire bruler au milieu de fleurs dans une barquette (5cm x 10cm environ).


Les offrandes sont partout, même sur le mur d'enceinte d'un temple.








































Aujourd'hui, 93% des 4 millions de Balinais sont hindouistes.
On croise à tous les coins de rue, dans tous les jardins, dans toutes les maisons, des autels, présentant leurs offrandes aux divinités. 

Et quand on marche dans la rue, ce ne sont ni les chewing-gum, ni les déjections canines qu'on essaie de ne pas écraser en marchant... mais les offrandes ! Heureusement, souvent, une odeur d'encens vient chatouiller vos narines et vous rappelle qu'il convient de savoir où vous mettez les pieds.